Le terme « non-binaire » désigne donc toutes les possibilités en dehors d'une identité strictement féminine ou masculine.
En réalité, les transferts entre la mode masculine et féminine n’ont rien de neuf : on peut penser aux coupes garçonnes de Chanel, aux costumes de Saint Laurent, au glam rock de David Bowie, au sportswear qui est souvent assez neutre.
Aujourd’hui, on remarque une idée de genderless ou de gender-neutral dans les récits médiatiques, une envie de repenser le corps dans la mode, dans les morphologies, de façon plus abstraite.
On inclut aisément des signifiants de féminités dans des collections masculines, des transparences, de la fluidité, des jabots. Après son passage dans le Marais, à Paris, c’est une approche qu’on remarque aussi chez la marque Khaïden qui revendique ce créneau et qui décide de travailler davantage cette question.

C’est un travail plus conceptuel qui vise l’effacement du masculin et du féminin, qui répond à une société sans genre attiré par les créations Khaïden.  L’androgynie est une notion dépassée, ce qui nous intéresse, c’est penser au-delà du genre en répondant à la demande de la génération Z pour plus de fluidité et plus exposée au sexe s’identifiant moins en terme d’orientation sexuelle et genrée.

Le tabou de la féminité chez l’homme est toujours présent, mais il tend à s’effacer. Ouverte à la différence, avec une envie folle de sublimer la terre entière, la marque Khaïden n'établit pas de distinction entre le sexe masculin et le sexe féminin et suggère des bijoux haute couture unisexes. Ces bijoux sont destinés indifféremment aux hommes et aux femmes et peuvent être adoptés par l'un ou l'autre sexe, n'ayant pas de trait spécifiquement masculin ou féminin.